Pays Toulousain: Raport

Traversată de Garonne și Canal du Midi, își desfășoară câmpiile fertile cu dealuri moi, presărate cu ferme de cărămidă roz. Până la capitala sa în stil italian, această țară oferă un patrimoniu în care cărămida este încă rege.

La intersecția Garonnei și afluenților săi, regiunea Toulouse prezintă două fețe: una supra-urbanizată cu Toulouse și aglomerarea sa (aproape 900.000 de locuitori); cealaltă, mai rurală, dedicată culturilor majore de cereale și furaje. Văile afluente ale Garonnei îi aduc o notă liniștitoare cu Ariège la sud dominat de versanți abrupți, Hers-Mort la nord care formează o vastă câmpie, versanții Gasconiei la vest și dealurile Montaudran și Jolimont la est. Dincolo, extindeți „țările” Frontonnais (spre nord), Lauragais (spre est), Volvestre și Comminges (spre sud).

Teracotă sau chirpici: O civilizație a cărămizii

Crud sau ars, bloc simplu de lut turnat apoi uscat la soare sau calibrat paralelipipedic, turnat și gătit la foc de lemne, cărămida declină toate stilurile, reflectând nivelul social, sărăcia și bogăția. Rezervată pentru case de sat, ferme modeste și dependințele lor, cărămida de noroi se potrivea ca o cărămidă obișnuită, dar trebuia protejată de ploaie cu un tencuială de var. Procesul de construcție a constat în rezervarea cărămizilor arse pentru cele mai stresate părți ale casei (fundații și, uneori, unghiuri de perete) și în mascarea cărămizilor brute pentru ridicarea fațadelor. Astăzi, acest material (numit și „chirpici”) este redescoperit sub forma „cărămizii de pământ comprimat”. Datorită inerției sale, încetinește schimbul de căldură prin acumularea căldurii în timpul zilei pentru a o elibera noaptea.Porozitatea acestuia îi permite să absoarbă vaporii de apă (condens sau umezeala solului) și să-l elibereze atunci când aerul devine din nou uscat.

Un model de format mare
Cunoscută sub numele de „cărămidă de târg”, cărămida arsă de la Toulouse se distinge prin dimensiunile sale mari (L 36 până la 42 cm, lățime 24 până la 28 cm, grosime 3,5 până la 5 cm). Solid și rezistent la compresiune, oferă o suprafață portantă mare, care a facilitat construirea zidăriei (pereți, arcade, bolți, cornișe etc.), a limitat cerințele de muncă pe șantier și a fost adecvată, în absența pietrei de zidărie. dimensiunea, pentru a consolida unghiurile peretelui și cadrele de golf Până în secolul al XIX-lea, a fost fabricat de o multitudine de cărămizi artizanale. Extrasă la fața locului, lutul a fost călcat, sfărâmat, curățat de impuritățile sale, redus la pulbere înainte de a fi umezit pentru a-i crește plasticitatea. Comprimată manual într-un cadru de lemn, cărămida a fost apoi scoasă din matriță,apoi lăsat să se usuce câteva zile (în afara soarelui pentru a evita crăparea) înainte de a fi gătit la foc de lemne, o metodă de gătit care lasă nuanțe ocre.

Lemn de foc
folosit de mult timp pentru a construi case în orașe, cum ar fi Toulouse, focul din 1463 a marcat declinul lemnului. O ordonanță din 1550, adoptată de „capitoli” (magistrații municipali), impunea cărămida ca singur material de construcție. Casele cu jumătate de lemn mărturisesc acest trecut. Cadrul de stejar se sprijină pe un parter (sau o bază simplă) de piatră. În cadrele formate între grinzi orizontale și coloane, tâmplarul fixează bucăți oblice de rigidizare. Golurile sunt inițial umplute cu cob („palhabart”), apoi mai târziu cu cărămizi. Pe fațadă, aceste case de tip „corondage” (cu jumătate de lemn) câștigă spațiu în gol datorită unei consola care se repetă de la etaj la etaj, corbila.

Les “villes neuves”. Bâties de toutes pièces

Fondées au XIIIe siècle sur ordre des comtes de Toulouse, des rois de France ou d’Angleterre (les Anglais étaient alors maître d’une grande partie de l’Aquitaine), ces “villes neuves” (ou bastides) avaient pour but d’affirmer leur autorité respective. Il s’agissait de créer des carrefours commerciaux sûrs et prospères en sédentarisant les populations. Loin du tracé tortueux des cités médiévales, elles étaient conçues selon un plan d’urbanisme à la savante géométrie : îlots d’habitations carrés ou rectangulaires, rues perpendiculaires et place centrale carrée, tracée au cordeau. L’emplacement choisi pour les bâtir était le plus souvent une plaine ou le sommet d’une colline. Des crieurs publics parcouraient la campagne pour inciter les populations paysannes à s’y installer.

Une cité sous la halle
En contrepartie, les volontaires pouvaient défricher les terres alentour et recevaient un terrain et des matériaux de construction pour édifier leurs maisons. Ils bénéficiaient d’exemptions d’impôts et d’un accès aux forêts, rivières, prairies, four et moulin. Placés sous l’autorité de consuls, élus par les habitants, ils échappaient à l’autorité seigneuriale. Codifié, le cérémonial de fondation est rapporté par les chroniqueurs médiévaux. Un pieu (“pal”) est planté au centre du terrain et des cordes sont tirées aux quatre angles pour délimiter un plan en damier. Les géomètres matérialisent le tracé des remparts et des fossés à l’aide de bornes. À l’intérieur de l’enceinte, des zones sont réservées pour la place centrale et l’église. La cité se fédère dès lors autour de la place centrale, lieu d’échanges, dominée par une halle.

Toulouse. Rosa, rosa, rosam…

Etablie sur les rives de la Garonne, entre Méditerranée et Atlantique, Pyrénées et Massif central, Toulouse capitale de région, aux accents espagnols et aux façades italianisantes, est née d’une riche histoire et engrange les atouts. Occupée par la tribu celte des “Volques Tectosages” qui commerçait avec l’Espagne et l’Italie, elle se soumet à Rome entre 118 et 104 av. J.-C. Dès lors, Tolosa renforce son rôle de carrefour commercial et voit s’ériger aqueducs, temples, théâtres, thermes, amphithéâtres et enceinte fortifiée. Vers l’an mil, elle est la tête d’une puissante principauté féodale. Les comtes de Toulouse étendent leur domaine sur la majeure partie du Midi.

De Tolosa la romaine à la cité des capitouls
En 1152, un conseil de la Cité est formé qui réunit douze représentants (les “capitouls”), élus parmi les riches marchands. Garants des libertés municipales, ils constituent bientôt une “République à l’italienne”. Rattachée à la couronne de France en 1271, elle n’en conserve par moins son autonomie grâce à ses institutions, ses activités commerciales et ses “capitouls”. Le commerce du pastel (XV-XVIe sc) enrichit une bourgeoisie marchande qui fait bâtir de somptueux hôtels particuliers. Aujourd’hui, la ville se découvre à pied suivant un parcours qui débute par les quais de la Garonne et l’élégant Pont-Neuf (1544-1632). Siège du conseil municipal depuis 1189, le Capitole (“Capitulum” ou chapitre qui accueillait les “capitouls”) est un édifice de style néoclassique à façade à colonnes et pilastres construit en 1750.

Portrait d’une “toulousaine”. Rurale ou urbaine

Soumise à la pression immobilière et cernée par une agglomération expansive, l’architecture rurale toulousaine subit d’inexorables dégradations. Laissées à l’abandon (proximité de routes, remembrement de terres agricoles… ), un grand nombre de fermes tombent en ruine faute d’entretien. D’autres sont l’objet de rénovations trop souvent radicales qui dénaturent leurs unités et proportions. C’est pourquoi, avant d’entreprendre une restauration et de faire appel à des artisans spécialisés, convient-il d’observer les techniques de construction traditionnelle. Le bâti n’en sera alors que plus harmonieux et confortable à vivre.

Une ferme sobre mais harmonieuse
Dotée d’un seul étage, la ferme type est une “borde”, un bâtiment tout en longueur pour éviter les vents dominants (le cers, vent d’ouest qui apporte la pluie; et l’autan, vent sec et chaud venant de l’est). Coiffée d’un toit à deux pentes, elle abrite, d’un côté, l’habitation du laboureur et sa famille (une cuisine-salle commune le plus souvent); de l’autre, l’étable et une remise (ou “hangar”) pour stocker le matériel. Le nombre d’ouvertures en façade dépend naturellement de l’aisance du propriétaire; toujours est-il qu’on compte au moins une fenêtre de part et d’autre de la porte d’entrée.

Ouvert sur l’extérieur, le hangar présente une succession de piliers ou d’arcades. Cette dépendance était d’autant plus longue et ajourée que le fermier possédait d’hectares de terre. Dans d’autres fermes, les bâtiments d’exploitation sont placés en arrière de l’habitation. Le toit est alors dissymétrique, présentant une forte pente à l’opposé de la façade. Plus cossues, les fermes à cour se caractérisent par une dissociation de l’habitation et des dépendances ordonnées autour d’une cour parfois bordée d’arcades. Bon ombre de ces fermes possédaient un pigeonnier (sur arcade et pilier, ou en “pied-demulet”, ou un pigeonnier-tour).

La maison des faubourgs
Autour de Toulouse, la maison type forme un volume rectangulaire encadré d’annexes agricoles. La façade principale est régulièrement ordonnée : porte d’entrée au centre et fenêtres ménagées symétriquement. Les ouvertures sont encadrées de briques et surmontées d’une plate-bande (assemblage horizontal de briques), ou d’un arc en plein cintre. Des pierres sont parfois interposées dans les jambages pour faciliter le scellement des gonds et montrer l’aisance du propriétaire. Les portes en bois plein sont généralement surmontées d’une imposte vitrée qui éclaire le couloir central de la maison. Bâtie sur le même principe par les ruraux qui gagnent la ville, la maison des faubourgs de Toulouse adopte un plan identique.

Les éléments du décor
Un faîtage parallèle à la rue, des décors moulurés, des oculus en céramique, des balcons en fonte donnent au premier regard un portrait de cette “toulousaine”. On distingue ensuite les galets posés en épi, entre les rangées de briques; la corniche qui termine les toitures coiffées de tuiles canal : elle éloigne l’eau de pluie des murs tout en soulignant le haut des façades; formée de briques en saillie, elle est parfois surmontée d’une balustrade en terre cuite rehaussée d’une frise (antéfixe) qui dissimule les chéneaux. En l’absence de corniche, une génoise (deux, trois ou quatre rangs de tuiles et de carreaux posés en surplomb progressif par rapport au mur) supporte l’avancée du toit.

Adresses utiles
Renseignements touristiques
- Comité départemental du tourisme de Haute-Garonne. 14, rue Bayard. 31015 Toulouse Cedex 06. Tél. : 05 61 99 44 00 ( www.tourisme31.com)
- Office de tourisme de Toulouse. Donjon du Capitole. BP 38001. 31080 Toulouse Cedex 06. Tél. : 05 61 11 02 22 ( www.toulouse-tourisme.com)
- Office de tourisme Save et Garonne. 38, rue V. Hugo. 31330 Grenade-sur-Garonne. Tél. : 05 61 82 93 85 ( www.tourisme-grenade.fr)
Conseils en restauration
- CAUE de Haute-Garonne (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement). 1, rue Matabiau. 31000 Toulouse. Tél. : 05 62 73 73 62 ( www.caue31.org)

Reportage réalisé par Alain Chaignon.